Le thème proposé à ma méditation est « l’étoile flamboyante »
les lignes qui vont suivre seront le fruit d’une méditation profonde sur le symbole et sa capacité à nous faire accéder à un nouvel état de conscience ou nouvelle parcelle de connaissance.
Avant toute chose il convient de préciser l’intérêt d’un tel travail, j’exprimerai une conviction intime sur le symbolisme (1), la méditation (2) , puis j’appréhenderai l’étoile flamboyante (3) :
1 : le symbolisme[i] constitue un vrai moyen de connaissance puisque, au-delà de sa description objective, il nous permet d’investir des champs plus subtils, créant ainsi, un lien direct entre notre dimension d’incarné, contraint dans un cadre spatio-temporel précis, avec les espaces illimités des plans plus subtils. Le symbole est un aliment spirituel vivant, il est un « pont » jeté entre nos individualités perdues et l’unité du monde auquel nous appartenons, il est un « pont » entre l’homme, la nature et le Créateur, il n’est pas seulement à contempler, il est à assimiler, à incorporer afin qu’il devienne notre chair et notre pensée. Il doit être constamment recherché sous l’image, l’idée sous le symbole, le principe invisible sous la forme perceptible. C’est ainsi que les sages de l’Ancienne Chine comme de l’Ancienne Egypte n’enseignaient les secrets de Nature que par des symboles dont la lecture nécessitait une « conscience de valeurs » qui empêchaient les hommes d’utiliser ces secrets de manière imprudente ou néfaste. Il apparaît donc que l‘écriture initiatique la plus parfaite est hiéroglyphique parce qu‘elle emploie des symboles naturels. Par exemple : l’écriture hiéroglyphique de l’étoile (sba ) indique qu’elle est une porte et un enseignement. Si elle est une porte, cela indique qu’elle puisse être atteinte et franchie; si elle est un enseignement : l’initiation est un parcours qui se vit par une succession de buts relatifs qu’il est possible d’atteindre à chaque fois qu’une étincelle de conscience apparaît dans les ténèbres.
2 : la méditation[ii] est une recherche de l’exclusion de la pensée au profit du vide intérieur. Elle nous oblige, donc, à changer de plan : nous changeons notre instinct, notre façon innée de sentir, elle contraint les êtres à faire disparaitre leur Moi et leur Ego afin d’établir le lien dont je viens de parler. En méditant l’homme rétablit en lui les liaisons entre les divers plans de conscience lui permettant ainsi d’atteindre les divers niveaux vibratoires de l’ Univers. En atteignant les fréquences élevées meilleures seront les liaisons entre les divers plans intérieurs. C’est la démarche de l’alpha à l’oméga ( le principe et la fin ). La connaissance qui résulte de ce mode de travail devient alors une nourriture spirituelle pure et inconditionnelle nécessitant pour l’être qui l’accomplit une appropriation du résultat par l’intégration de celui-ci sur les 3 plans : Reptilien, Limbique et Mental.
La méditation amène à considérer l’étoile flamboyante comme « un mandala », technique qui nous emmène vers d’autres champs de conscience. Par la magie de ses symboles, le mandala, est à la fois l’image et le moteur de l’ascension spirituelle qui procède par une intériorisation de plus en plus poussée de la vie et par une concentration progressive du multiple sur l’un : le moi réintégré dans le tout, le tout réintégré dans le moi.
3 : le choix de l’objet de la méditation … « l’étoile flamboyante » … c’est sans doute le plus beau symbole que l’on peut proposer à un chercheur de lumière ou chercheur de vérité car il porte, lui, toute la puissante suggestion possible pour la poursuite d’une voie intérieure conduisant à l’Eveil de la conscience, de l’appartenance à l’éternité
Ce symbole prend l’apparence d’un pentagone étoilé (Pentagramme) au centre duquel est inscrite la lettre « G » aux nombreuses significations : géométrie, gravitation, génération, génie, god, gnose, ghimel – 3ème lettre dans l’alphabet hébreu, valeur 3 signifiant le mouvement – ou qui selon le docteur CHAUVET se rapporte à un principe ou à une puissance de coagulation, car l’embryon dans le sein maternel, fut considéré dans l’antiquité comme le résultat de la coagulation de la semence paternelle – mais encore gamma … Entre les branches de l’étoile, aux longueurs inégales, s’échappent des rayons flamboyants …
*** Je vais, tout d’abord, me livrer à une très courte digression sur la formulation de l’ étoile égyptienne représentée par le gamma renversé : elle est constituée d’une partie verticale unique prolongée vers le bas par 2 branches et d’un trait horizontal qui les sépare Cette représentation symbolique montre le Un qui devient Deux, donnant naissance à la force qui organise l’univers. Un devenant Deux marque un passage, celui du Principe qui se regarde, prend conscience de lui-même et par le Trois, engendre le processus de création qui va du Un au multiple. Le passage du Un au Deux et au Trois est marqué par un trait horizontal qui constitue les 4ème et 5ème branches symbolisant l’étendue de la manifestation ***
Lors de ma méditation sur ce symbole je ressens une hésitation ne sachant quelle partie du symbole est prépondérante rendant secondaires, conséquentes ou déclinées les autres parties : le flamboiement ? le pentagramme étoilé ? ou la lettre qui y est inscrite ? …Selon les « arrangements » choisis nous pourrions dégager des significations diverses, complémentaires et tout aussi pertinentes les unes et les autres .
En tant que compagnon je constate une chose : ce symbole m’a été présenté de façon « très fugitive » alors que durant mon initiation, il m’a été demandée avec grande insistance, de progresser à la lumière de mes 5 sens, à la lumière de 4 philosophes (Socrate, Solon, Lycurgue, Pythagore) et une référence initiatique (INRI) dont je ne connais pas la substance, mais aussi et surtout, par la maîtrise des 7 arts royaux. Je trouve, donc étrange, surprenant même, que le symbole que nous abordons aujourd’hui « l’étoile flamboyante » ait la capacité à rappeler et d’incarner tout cela à la fois.
S’agissant des sens (la vue, l’ouïe, le goût, l’odorat et le toucher) : le pentagramme étoilé représente souvent l’Homme avec toutes ses potentialités opératives (tel le logo de Manpower emprunté à l’homme de « Léonardo da Vinci » (Vitruve) ). L’étoile à 5 branches représente donc l’homme harmonieux, lumineux, l’homme accompli étant celui qui s’est structuré sur la proportion dorée, sur la relation juste avec le cosmos Nos 5 sens sont des récepteurs tournés vers l’extérieur qui nous rattachent, nous informent et nous permettent de communiquer avec notre entourage social, notre environnement au sens large. Au plan initiatique (le 5 est bien l’addition de 3 (série Yang) et de 2 (Série Ying) … Soit l’addition des expressions des deux premières polarités « Masculine et Féminine en un seul symbole … le pentagramme représentant l’homme … cela signifie-t-il que l’homme devrait rassembler en lui ces 2 polarités faisant, ainsi, de lui l’androgyne … but de toute quête initiatique !!! Les Cinq sens sont la représentation de sens subtils agissant dans un autre plan de réalité : les perceptions sont rapportées au cœur-conscience pour nourrir et façonner l’intelligence du cœur; Ils sont des outils, des portes qui permettent le passage du monde de la matière au monde de l’esprit et du concept. Ils sont les outils car ils permettent la communication entre les mondes : ce sont des portes d’entrée du verbe, qui toutes, conduisent vers le cœur… l’intelligence du cœur reliant ces différentes perceptions : chacun des sens devient le canal et le support d’une perception de l’Unité, le cœur étant le véritable centre de l’être, centre immatériel auquel tout revient et duquel tout procède. En complétude, je vous citerai, une stance de Carlos Castaneda : Il y a une différence sémantique entre « voir » et « « regarder » pour exprimer deux façons distinctes de percevoir. « Regarder « concerne la manière ordinaire par laquelle nous sommes habitués à percevoir le monde, alors que « voir « suppose un processus extrêmement complexe grâce auquel « l’homme de connaissance « peut voir l’essence des choses de ce monde.
S’agissant des philosophes : dans de nombreux ouvrages le pentagramme étoilé évoque « une étoile », et l’étoile, source de lumière, désigne de façon profonde chez l’homme la notion de « Guide » : guide temporel et spirituel en la personne de penseurs anciens qui ont incarné durant toute leur vie le conflit entre les forces spirituelles ( ou de lumière) dont-ils étaient les « acteurs « et les forces matérielles (ou ténèbres) de leur environnement social. Mais aussi, suggestion est faite de suivre une voie qu’imposent « 4 » lettres I.N.R.I. que l’on assimile souvent à l’éveil d’une conscience inspirée par le « Christ Historique » (la naissance de Jésus est signalée aux Rois mages par la brillance d’une étoile annonciatrice[iii]) Selon une théorie, l’étoile que les mages auraient suivie jusqu’à Bethléem serait la conjonction de Jupiter et de Saturne, laquelle a eu lieu dans la constellation des Poissons, et un mouvement rétrograde de quelques semaines aurait pu donner l’impression qu’un événement spécial allait se produire. Alors je fais un rapprochement surprenant : ne dit-on pas que la franc-maçonnerie est une maçonnerie saturnienne, en témoigne le » carré magique de 3 » perçu lors de mon troisième voyage qui est appelé « carré de saturne « ! Question : Est-ce une coïncidence ?
…. 4 lettres qui posent une action alchimique de l’œuvre au regard de la nature (Igne Natura Renovatur Integra ) : c’est par le feu que la nature se trouve entièrement régénérée … ( à ce propos la parabole de l’étoile poursuivie par les Rois Mages racontée par Borensteinas est éloquente[iv]. Je vous la livre en quelques mots : 3 rois perses, le premier noir, le deuxième blanc et le troisième rouge aux noms éloquents de Melkior ou Melk-Aor ou le seigneur des nains signifiant la connaissance des choses de la terre, Gaspard ou Gas Har : Conservateur des choses célestes et Balthasard ou Bal – Hasard : serviteur du hasard qui fait le lien entre les forces d’en haut et les forces d’en bas ( notre but n‘est-il pas de réunir le Haut et le Bas, le macrocosme et le microcosme ? Pour en arriver à l’Unité). Ils apportent chacun un présent au pied de l’enfant et de sa mère, et repartent avec un coffret contenant une pierre rouge. Déçus du modeste présent, en chemin, ils le jettent dans un puits, et … stupéfaction, des flammes s’échappent du puits… C’est le travail du creuset : la matière a été purifiée par le feu. Cette pierre est la pierre philosophale qui représente l’esprit et les 3 mages, les 3 parties de l’œuvre qui transmutent, transforment une matière vulgaire à l’intérieur d’une grotte pour en faire un cristos, (ou cristal) qui laisse passer la lumière ! .
Encore plus étrange est que l’étoile flamboyante rassemble en elle-même, telle une épure, l’ensemble des arts royaux, que j’ai classé selon une certaine échelle de valeurs, et que le compagnon doit maitriser
Le 1ier groupe ( la Mémoire, la Dynamique des Systèmes ) « l’ Astrologie – l’ Astronomie (1): ( l’ information cosmique – peut être considérée comme une science suprême ) le pentagone étoilé, symbole des cieux visibles la nuit, met ainsi, en lumière la relation intime entre l’homme et ses origines extraterrestres voire sa relation à la divinité (God), elle nous donne le sens de la transcendance. Placé entre l’infiniment petit ( l’homme) et l’infiniment grand ( la voûte étoilée qui est le symbole d‘élévation et d‘ordonnancement du cosmos ) nous avons la vision du but qu‘est la porte de l‘éternité et … nous en montre la distance infinie dépassant l‘entendement humain … et enfin la trame énergétique nécessaire lorsque l’opportunité d’incarnation de l’homme dans le monde manifesté est décidée… dans la lumière du Grand Œuvre Alchimique où Vie et Mort se conjuguent , l’étoile nous donne la certitude que la vie ne s’épuise pas et que la mort ne détruisant pas la vie, elle est elle-même le pivot d’une régénération.
Puis le 2ème groupe celui de la Musique (1) (Notre Statut Vibratoire, Harmonie) : en effet cet aspect m’évoque la musique des sphères … le rayonnement fossile, l’axe central de l’étoile flamboyante … l’expansion et la production du monde par le respect des harmoniques. L’harmonie des astres issue de leur mouvement… la succession des saisons… le mélange des éléments permettent de nous associer à la vie cosmique. Le cosmos joue ainsi le plus magnifique des concerts, la musique des sphères étant la mélodie secrète de l’Univers
Le 3ème Groupe (la Modélisation, la Structuration) : « L’Arithmétique, la Géométrie » (2) représentés par le « 5 » nombre et le « 5 » Géométrie (Pentagone régulier et étoilé) … l’ensemble contenant un secret représenté par le « Nombre d’Or », invariant de l‘univers dans sa création comme dans son développement. Dans toutes ses dimensions l’étoile est régie par la proportion dorée, rapport qui exprime le mode de croissance du principe de vie dans l’espace. Le nombre est l’expression géométrique de la Règle de l’Univers, de la loi invisible mais omniprésente qui ordonne entre eux tous les éléments de la création. Tous les nombres peuvent être représentés par une forme géométrique, dans le plan comme dans le volume. Nombres, rapports et proportions sous- tendent la multiplicité des formes naturelles et montrent le chemin conduisant à la perception de l’Unité : liens invisibles et omniprésents, expressions du rapport mystérieux unissant la partie et le tout, le monde crée et le monde principiel. Tout ce qui existe dans l’Univers est une fraction du Tout et l’utilisation juste des proportions engendre l’Harmonie, ce qui faisait dire à Saint Yves d‘Alveydre « le nombre est l‘harmonie même, inséparable de toutes les lois et de tous les faits, même de ceux qui semblent lui échapper » . La géométrie nous fait percevoir les rapports immuables qui sous-tendent le monde crée en donnant forme à ce qui n’existait encore qu’à l’état de puissance nous invitant à participer au dynamisme vital qui, dans un incessant mouvement, passe de l’un au multiple et du multiple à l’un. Le Grand Architecte de l’Univers projetant sa pensée pour créer au moyen du Verbe, géométrise : car pour parvenir à prolonger la création, à mettre de l’ordre dans le désordre, il faut que l’assemblage soit fait selon la Règle, il faut avoir perçu les véritables rapports qui unissent entre eux tous les éléments pour faire une création vivante. Percevoir les lois dans le cœur et les traduire par la main ouvre la voie au chef-d’œuvre…
Le 4ième groupe (la Mécanique de la Pensée) : « Grammaire (1), ou la déclinaison en matière de communication entre les êtres des groupes précédents. La nature différenciée de la création, l’individualisation des êtres nécessite la maitrise des supports d’échanges. C ‘est ainsi que l’ADN sera vu par Roman Jakobson comme un proto-langage dont l’expression finale se focaliserait en un point du corps humain situé entre la jonction du ventre et du système respiratoire !!! Car selon son hypothèse le code verbal pourrait se révéler l’héritier lointain du code génétique, dont les fondements syntaxiques lui servent de modèle. Ainsi la structure profonde de la langue dériverait d’un ancêtre lointain inscrit dans la cellule vivante. Et Claude Lévi Strauss défend l’idée d’une langue universelle inscrite dans le génome. Ces hypothèses nous amènent à penser que le langage aurait crée l’homme plutôt que l’homme le langage. On découvre, en un sens, dans le code génétique la trace d’un message primordial antérieur à toute conscience humaine. Et enfin la construction des langages que nous connaissons, certains langages sont dits des langues mères tel le « vattan » (langue schématique « du premier cycle » )… le sanscrit … l’hébreux…
Le 5ième groupe (l’Opérativité) : la Rhétorique, la Logique » (2) représentées par la lettre « G » (Gnose) la connaissance qui est une invite à nous transformer, nous transmuer pour faire prévaloir en toutes circonstances les aspirations de l’esprit car la réalisation est un effort de hiérarchisation permanente des désirs, une victoire sur soi. L’intelligence de l’homme est une émanation directe de la cause première Il faut, donc, réveiller notre conscience pour remonter au principe et retrouver notre réalité première, notre centre. (Dans l’archéomètre – œuvre à la fois philosophique et schématique St Yves d’Alvèdre nous démontre que la Vie doit nous faire emprunter la Voie pour accéder à la Vérité, c’est l’échelle de Jacob)
Je pressens que le symbole que nous étudions est d’une immense richesse et d’une exceptionnelle puissance de représentation, il mérite d’ores et déjà son statut de guide/référence maçonnique, pour une heureuse intégration dans la genèse de l’univers, pour une complète existence humaine.
Je vous propose, donc, de me suivre encore un peu dans ma méditation.
L’ Art du Tracé qui permet d’exprimer la relation entre le visible et l’invisible, entre Principe et Manifestation : Tout d’abord une sphère … un centre … « le point central où Tout est Un » … un battement de cœur … une radiance … une immense intention d’amener à la manifestation les forces concentrées et rassemblées : le Un, principe créateur, libère les premiers principes, les Neters … les actions polaires apparaissent par le 2… Le 1 qui devient 2 donne naissance à la Force qui organise l’univers … puis les potentiels préalables à toute création : les forces trinitaires (:: Tri-unitaire) dont le premier stade de la représentation symbolique est le Triangle équilatéral ( ou triangle parfait )
– Energie, Matière, Information (selon Grégory Benichou dans « le chiffre de la vie » : la vie se conçoit comme un réseau où les parties communiquent entre elles, transfèrent des informations d’ un lieu à un autre. Ces informations voyagent dans l’espace, au sein de l’organisme, par l’intermédiaire de structures complexes : les protéines; Elles voyagent aussi dans le temps, d’une génération à une autre, grâce à des macromolécules appelées acides nucléiques, dont l’ADN fait partie)
– La Monade qui produit le monde Atmique (Iccha Shakti) ou la Volonté … le monde Bouddhique (Jnana Shakti) ou Amour/Sagesse … le monde Manasique ou Khriya Shakti ou Intelligence/Action
Si l’on développe l’image du triangle dans le sens de l’expansion : par la multiplication (Unité Multiple & Multiple-unitif), nous constatons que l’ensemble de l’espace est couvert intégralement. Ainsi l’esprit s’approprie la totalité du champ de la création du zéro à l’infini … mais pour cela une première règle est nécessaire celle de la jonction des polarités représentés par le « triangle pointe en haut » et le « triangle pointe en bas » ( = sceau de Salomon : symbole de l’unité composée de ses 2 forces antagoniste et complémentaire: pointe en haut, évolutive, pointe en bas, complémentaire – mais indissociables )
Le déroulement de l’œuvre détermine un chantier (le monde manifesté) dont la représentation est le carré (le carré long porte vers un autre monde, construction d’une nouvelle figure géométrique, celle qui me fut expliquée lors de mon initiation au second degré).
Le 4 (première représentation du crée) détermine une première complétude très bien exprimée par la Tétractys Pythagoricienne ( 1 -feu-+2 -air- +3- eau- +4 -terre- = 10 = 1+0=1)
A ce stade, donc, si l’espace-temps peut se remplir d’une substance nouvelle selon une force linéaire d’expansion et si les éléments (les briques de construction) sont, dès lors, présents quelque chose manque afin que la vie et la conscience surgissent.
« L’étoile flamboyante » (Pentagramme étoilé) : Sa construction même nous fait apparaître des principes recteurs de toute création. Des lois nouvelles introduisant des rapports tout à fait particuliers (Harmonie universelle, proportions spécifiques) doivent maintenant intervenir. Elle contient, donc, les attributs et les fonctions fondateurs de toute entrée dans une dimension supplémentaire :
– ainsi du nombre 3 (principes alchimiques donnant les clés sur la nature du monde manifesté par les opérations menées avec le Mercure, le Soufre et le Sel)
– le 3 et les Vertus théologales (états de conscience spirituels) Foi, Espérance – Charité » et le 4, et les Vertus cardinales (Prudence, Tempérance, Force, Justice)
– et de leur traduction géométrique vont faire place au « 5 » et nous allons voir que le passage au 5 nous propose un nouveau paradigme
Tout d’abord …
Un constat
A : Les 4 éléments … se complètent par la quintessence …
Le monde est crée par les 4 éléments : Terre, Eau, Air, Feu qui contiennent tous un cinquième élément qui n’est pas de leur nature et qui fait que les 4 peuvent exister et collaborer entre eux L’étoile révèle la Quinte essence des alchimistes … cinquième élément qui n’est pas de la même nature que les 4 autres : 5ème essence ou la substance éthérée, subtile invisible qui s’ajoute aux 4 autres éléments visibles, épais. Union des 4 éléments à travers un cinquième qui les rassemble pour en faire une unité
B : « Yod He Vaw He » (tétragramme hébreu) … se complète avec « Schin » ( Feu ) … pour donner « IESHOUA » (nom du Christ en hébreu, ) … Ainsi passe-t- on de l’Ancien Testament au Nouveau Testament. Le Cinq fait changer de plan : l’on passe de la construction du temple terrestre selon les plans de « sa sagesse éternelle » à l’investissement d‘un nouveau potentiel, l’accès à la Jérusalem Céleste ( qui est le retour à la perfection initiale ou la réintégration de l’homme dans son état originel de pureté )
C : Les 4 forces cosmiques , se complètent avec la « constance de structure fine » …
Les scientifiques honnêtes diront que la réalité de leur vie est due au bon comportement des grandes constantes fondamentales associées au 4 grandes forces de la nature
- La force de gravitation … ou d’irrésistible attraction ( c‘est la pomme de Newton)
- Les forces électromagnétiques … qui jouent un rôle primordial (électricité, courant magnétique, polarité, ..)
- L’interaction faible … ou la pure énergie des étoiles et créatrice des composants indispensables à la vie (influence de la trame cosmique)
- Les interactions fortes … qui furent à l’origine de la création du monde (énergie nucléaire et la structuration des particules atomiques … lesquelles construisent les molécules … les briques de vie … les éléments complexes bases de toutes constructions du monde manifesté)
Ils imaginent une cinquième force : la 5ième force mystère, fruit de l’unification grâce à la mécanique quantique et la théorie de la relativité généralisée[1] … force qui a permis de mettre en lumière la possibilité de multiples dimensions et d’univers parallèles … force qui amène l’idée d’une « constante de structure fine » …. Cette constante, dans sa valeur actuelle, a permis de voir la vie telle que nous la connaissons … une variation même très faible de celle-ci changerait nos conditions d’existence et mettrait fin à notre monde vivant ….
Si cette étoile flamboyante représente cette profondeur dans l’accès à la connaissance alors sa génération par le tracé doit être issue du 1, du 2, du 3 ou du 4 … et l’on doit arriver à une métamorphose … comme la chrysalide qui de forme « chenille » devient « papillon » … la clef de la métamorphose sera le nombre d’OR …
Le nombre d’Or prend sa valeur symbolique de nombre d’harmonie quant il est mis en mouvement comme une corde de piano qui n’a de valeur que quand elle vibre
Le nombre d’or donnera l’étoile flamboyante aussi bien par le 3 que par le 4 …
– par le Trois … par le 1 (le cercle) et sa polarisation (2) représenté par un axe horizontal coupant le Cercle en 2 demi – Cercle et le 3 (un triangle équilatéral inscrit) … les deux cotés du triangle équilatéral sont coupés par cet axe horizontal … un deuxième triangle équilatéral est défini … dès lors l’Arc de Cercle de rayon égal au côté de ce nouveau triangle et centre son sommet … coupera notre cercle d’origine en 2 points qui constitueront deux cotés d’un pentagone régulier …. Le Triangle équilatéral est le symbole de l’apprenti … le pentagramme étoilé est naturellement le symbole du compagnon … il exprime l’accès à la connaissance par la maitrise du Ternaire (3) … dans un espace-temps (2) … ce sera la tâche de l’homme dans le microcosme … si l’homme regarde vers son divin il comprendra, alors, que le symbole de la potentialité totale est donné par la valeur angulaire du pentagramme étoilé … soit 72° … la Kabbale nous parle de la couronne aux 72 lumières !!!! ou 72 énergies ( le nombre 72 représente la valeur numérique du mot héssèd : « la bonté « une des sefirot de l’arbre sefirotique; l’arbre des sephiroth qui puisse sa lumière dans le ciel et qui n’est autre que l’éclair divin pénétrant le créé par les 10 attributs de la connaissance créatrice ).
– par le quatre ou le Carré long …. Parmi les formules possibles une d’entre-elle me parle particulièrement … un Carré long de longueur 2 et de largeur 1 … symbole d’une porte … une porte qui va s’ouvrir sur l’infini et déverse ses richesses à qui sait l’ouvrir … la longueur (2) servira de diamètre au cercle circonscrivant notre étoile … une diagonale de ce carré long coupe l’axe horizontal passant par le centre du cercle … de ce point nous traçons un petit cercle dont le rayon vaut la moitié du rayon du premier cercle … ce petit cercle coupe la diagonale de notre carré long en un point K … si A est le point de départ de la diagonale … alors AK sera le rayon d’un cercle de Centre A … ce cercle coupera notre premier cercle en point K’ … le sommet de la porte de longueur 2 et le point K’ détermine le côté d’un pentagone régulier inscrit … cette construction est très intéressante car le cercle circonscrivant l’étoile et ses deux cercles intérieurs droits et Gauches symbolise pour moi Ida( ou ganga), Pingala ( ou yumana), et Sushumna …
Par ailleurs cette construction révèle trois nombres remarquables le 36, le 72 et le 108 …
Ainsi l’étoile sous sa forme pentagramme étoilée est produite par le 1, le 3 et le 4 …. Curieuse correspondance avec les 3 lettres mères de la kabbale …
Aleph, exprime le Cercle (esprit créateur ) … valeur 1 ou Phi0
Mem, exprime le triangle (la matière )… valeur 13 ou Phi3
Shine, Exprime le carré (le mouvement ) , l‘esprit anime la matière …. Valeur 21 ou Phi4
Il est aisé de comprendre, alors, pourquoi au centre de l’étoile est disposée la lettre « G » … l’étoile nous mène bien vers la « Gnose » , la « Géométrie » , la « Génération » ….
Ce travail de méditation ne serait pas complet si je ne tentais pas de comprendre pourquoi cette étoile flamboie … tant de potentialités exprimées par ce symbole ne peut provenir que d’une radiance cachée dont l’activité serait représentée par un rayonnement autour de notre étoile
En effet, le Tracé nous confirme cette potentialité générative et ré-générative …
Présentation de l’œuf Cosmique …
Un pentagramme étoilé … inscrit dans son cercle et dans son pentagone régulier direct (ABCDE)
(AC intersect BE)=I … (AC intersect BD)=H … (AD intersect CE)=C1 … (AD intersect BE)=J … (DB intersect CE)=K … (HJ intersect AE)=C3 … (IK intersect CD)=C4 … C3C4 coupe BE en F, coupe DB en G, et C3C4 passe par C1 … (C3H intersection C4I)=C2 …
Au centre un pentagone régulier inversé IHKJ …
Dès lors :
– Tracer le demi-cercle (C1, Diam(FG))
– Tracer Arc-cercle (C2, Rayon(C2I)) … arc IH
– Tracer Arc- Cercle (C3, Rayon(C3H)) … arc HG
– Tracer Arc- Cercle (C4, Rayon(C4J)) … arc IF
Alors apparait l’œuf cosmique émergeant de l’étoile !
La tradition alchimiste promeut l’idée d’un germe d’une vie spirituelle par l’œuf philosophique ; Foyer de l’univers, il renferme dans sa coquille les éléments vitaux comme le vase hermétiquement clos contient le compost de l’œuvre : des produits du compost doit naître l’enfant de la philosophie, c’est-à-dire l’or, c’est-à-dire la sagesse
L’Œuf symbolise le siège, le lieu et le sujet de toutes les transmutations.
L’œuf humain, quant à lui, n’est pas une image : c’est la totalité de ses multiples « corps » ou « états d’être » qui pour beaucoup d’hommes terrestres n’a pas encore incarné son germe d’immortalité
L’Œuf est une réalité primordiale, qui contient en germe la multiplicité des êtres. . Pour les égyptiens sous l’action d’un démiurge, émergera du Noun, personnification de l’océan primordial, eau absolue contenant des germes de création en attente, une butte sur laquelle un œuf éclora. De cet œuf (féminin en égyptien) un dieu jaillira qui organisera le chaos en donnant naissance aux êtres différenciés. Le dieu Khnoum (patron des artisans, incarne le feu de l’impulsion primordiale qui anime toute forme de vie ) issu de cet océan et de l’œuf primordial fabriquera à son tour, à la façon d’un potier ( Her Back Pois Chiche – schwaller de lubicz : le potier ) , les œufs ou embryons ou germes de vie. Il est le modeleur des chairs.
Enfin, l’Œuf apparaît également comme la rénovation périodique de la nature. D’après les ensembles mystico-rituels de maintes religions, l’œuf ne se rapporte pas tant à la naissance qu’à une renaissance, répétée suivant le modèle cosmogonique… l’œuf confirme et promeut la résurrection qui n’est pas une naissance, mais … un retour, une répétition.
Ainsi nous le voyons l’étoile est réellement un symbole parfait, complet nourri de la totalité des principes et des modèles de production de notre univers objectif et subtil. Il nous conduit vers une systémique qui se cache à l’homme rustre mais qui se dévoile petit à petit à l’initié, la maitrise de sa substance conduit à l’éveil et au tissage d’un lien régénérateur entre la divinité et sa création .
Enfin sa forme flamboyante rend bien cette idée dynamique de moteur qui en soi contraint, sans cesse, au renouvellement, à la régénération. En effet, la force vibratoire qui en résulte fait vibrer toute matière vivante en la transmutant ( sachant que la réalité primaire est une énergie vibratoire et qu’il y a une échelle d’énergie à partir duquel toutes choses se manifestent )
Cela me rappelle une stance de notre rituel
« Il est une Force qui ne cesse de pénétrer tout ce qui vit, et par laquelle toute Lumière trouve l’Aliment qui lui est propre.
Que cette Force vous élève et vous soutienne, que cette Sagesse vous éclaire, que cette Paix soit toujours avec vous …. »
Le maçon n’est-il pas cette étoile à 5 branches, à un stade léthargique ? Avec une mission : prendre conscience de ses propres potentialités … et un devoir : les rendre actives afin qu’elles soient mises au service de l’humanité tout entière. L’Etoile flamboyante constitue donc pour le cherchant un symbole puissant de ressourcement et d’invitation à vivre une vie exhaustive.
J’ai dit,
la S.°. Cannelle
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Si dessous mes notes … et … notes de lecture
[1] (avec sa 5ième constante, la constante cosmologique qui s’appliquerait à 70% de l’énergie totale de l’univers !!! … qu’advient-il des 30% qui restent ? … aujourd’hui, personne ne le sait )
[i] Le symbolisme … sa voie particulière …
Petite planche tracé sur le symbolisme en temps que méthode … en franc maçonnerie (par un frère du RER manifestement)
Symbole, découverte et connaissance
L’objet de ce travail peut se résumer par : Quelle est la démarche cognitive qui nous permet d’approcher le sens caché des symboles ? Ce travail est éminemment subjectif puis que l’observateur et en même temps l’observé. Le travail d’observation est donc faussé. Pour illustrer cette recherche nous allons prendre un exemple de symbole : Le pavé mosaïque.
La maturation
Avant de se lancer dans la volonté de découverte, il faut prendre le temps d’observer, de se laisser imprégner par le symbole, de le sentir, de le toucher, de l’entendre… C’est pourquoi, si nous souhaitons que ce travail soit notre propre travail et non pas une compilation de la pensée d’autrui, une année est souvent nécessaire pour un exposé de 20 minutes.
La problématique n’est pas de briller, mais d’avoir une véritable et profonde réflexion qui nous permet d’approcher un peu plus de la lumière. Aussi, il est nécessaire d’organiser sa recherche en fonction de ses propres rythmes biologiques. Certains sont plus disponibles le matin, d’autres de soir, en fonction de votre cycle propre, vous devez vous réserver un temps pour vous mettre le symbole à l’esprit et laisser votre esprit méditer librement. Durant cette phase, il ne faut pas avoir peur d’oublier des idées, si elles ont une quelconque valeur, elles reviendront naturellement quand vous en aurez besoin.
Sachez vous détacher, apprenez à ne pas vouloir.
La recherche sur un symbole est avant tout une méditation sur ce symbole. Cette méditation part du symbole se déroule au gré de votre activité cognitive. Dans une première phase laissez la pensée filée sans vouloir la retenir, l’analyser, la formaliser. Progressivement elle se structurera et vous pourrez entrer dans la phase active du travail de recherche. Utilisez durant la phase de maturation les moments propices que sont les moments qui précèdent et qui suivent, le sommeil. Durant ces moments vous pouvez orienter votre esprit en direction du symbole puis vous le laissez travailler. En cela vous utilisez des techniques de méditation largement éprouvées dans le Bouddhisme.
Lire ou ne pas lire
Spontanément, le conseil serait de ne pas lire ce qui traite du symbole car la pensée des autres diminue notre capacité d’investigation. Ayant une bibliothèque de plusieurs milliers de livres, le conseilleur peut apparaître de mauvaise foi. En réalité, la lecture qui apporte l’expérience et la pensée des autres, n’est intéressante que dans ce qu’elle laisse après avoir oublié le livre, son titre, son auteur et son contenu. Le résiduel est sa pensée faite votre.
Si vous lisez, lisez en début de période de recherche pour découvrir des axes d’investigation, plus que des certitudes. Ensuite, laisser faire votre esprit sans essayer de coller à la pensée des autres aussi célèbres soient-ils.
Le risque de la lecture est un risque d’enfermement, ce que nous recherchons, c’est d’abord notre propre liberté pour notre propre évolution.
Observer
Observer l’environnement du symbole est la première action.
Nos 9 observations immédiates sur le pavé mosaïque sont les suivantes :
Le Vénérable Maître en fait trois fois le tour, dans le premier il encense l’extérieur du pavé, dans le deuxième il encense l’intérieur, enfin dans le troisième il l’entoure.
Personne ne le traverse
C’est un carré long composé de carrés noirs et blancs
Le quadrillage est de 12 sur 6 soit 72 carrés 36 blancs et 36 noirs
Il est encadré de 3 chandeliers
Il supporte le tableau de loge
Il se contient lui même au travers le tableau de loge
Il est dans l’axe de la loge
Les commentaires sur sa signification dans le rituel sont inexistants
La règle du 3, 5, 7, 9
L’interprétation d’un symbole est à étage, combien peut-on trouver de signification à un symbole ?
Certainement 3 car c’est le chiffre des apprentis. A 5 on atteint le niveau de la plénitude. A 7 celui de l’action, c’est aussi la limite de ce qu’est capable d’assimiler l’esprit humain en terme de complexité. A 9, on doit être au bord de la connaissance qui nous fera basculer vers 10, c’est à dire au retour vers l’unité, au UN.
Dans notre recherche nous devons nous fixer une limite dans l’interprétation et nous y tenir. Si un compas ne doit pas être ouvert à plus de 90 degrés, l’objectif 7 semble être un objectif ultime pour un laïc. Le chiffre étant choisi toute la réflexion d’organise autour de lui.
Utilisation des observations
Nous partons du point 1 : Le Vénérable Maître en fait trois fois le tour
Analogie
La démarche du Vénérable Maître au tour du pavé mosaïque est identique à la démarche du prêtre au tour d’un cercueil. L’encens a un rôle purificateur, il éloigne les esprits maléfiques, apaise les tensions, montre la verticalité. La loge est plongée dans la pénombre. L’ambiance est au recueillement. Nous sommes dans une cérémonie funèbre. Contrairement aux cérémonies profanes qui arrivent en fin de cycle, la cérémonie maçonnique est en début de cycle, elle ouvre la tenue. Elle correspond donc au passage du monde profane au monde sacré. En cela elle est la répétition de l’épreuve de la terre.
Un axe de recherche serait : Où trouver une information sur les rituels d’enterrements ?
Le Vénérable Maître chasse d’abord les forces néfastes vers l’extérieur (son premier voyage). Il les fait ensuite sortir du centre, cela n’est possible que grâce au premier voyage qui a fait le vide extérieur. Il ferme enfin l’espace sacré et nous ne sommes plus dans le monde profane. Cette première analyse nous donne déjà un élément à prendre en compte pour notre propre démarche, le vide intérieur n’est possible que s’il est précédé d’un vide extérieur. Des axes d’investigations futurs pourraient être : recherche spirituelle et ascétisme, recherche spirituelle et vie mondaine… mais aussi la mise en oeuvre de traitements alternatifs pour se préparer à la mort.
Cette interprétation est aussi à rapprocher du point 2, « personne ne le travers par ce qu’il est sacré ».
Le point 2 semble une conséquence du caractère sacré, aussi en tant que conséquence il ne pourra être exploité que plus tard dans le cheminement à des fins de confirmation.
Exploitation du point 3 : « il est composé de carrés noirs et blancs »
Analogie culturelle
L’alternance de noir et de blanc n’est pas sans rappeler le symbole du Yin et du Yang des taoïstes. Rapprochement ne veut pas dire filiation : des symboles identiques peuvent utilisés avec une même signification par des traditions distantes sans qu’il y ait nécessairement des filiations ou des contacts entre ces traditions. L’analogie culturelle permet d’accélérer l’interprétation. Du Yin et du Yang, on retiendra le masculin et le féminin, la complémentarité, le mouvement, l’absence de vérité… La différence entre le symbole du Yin et du Yang et le pavé mosaïque repose dans la forme. L’un est souple et s’enroule et se déroule sur lui même, l’autre est rectiligne. L’un est un cercle, l’autre est un carré. Le cercle apporte une idée de mouvement, le carré une idée statique.
Le coté statique de pavé peut avoir plusieurs interprétations :
La première traite du dualisme. Si on considère qu’une des dimensions du pavé est dualiste et que le blanc représente le bien par opposition au noir qui représente le mal. Alors pour le traverser, il faut le faire soit en l’enjambant, soit en sautant de carrés blancs à carrés blancs.
La deuxième traite de la voie du juste milieu. Elle montre la difficulté qu’il y a à cheminer sur la ligne de partage entre les blancs et les noirs, la traversée, dans ce cas, relève d’un tour d’équilibriste.
Ces deux interprétations ne nous semblent pas satisfaisantes car elles présentent le pavé mosaïque comme statique alors que rien n’est statique dans l’univers. La question est alors, comment le mettre en mouvement ?
Les points 3 « le pavé mosaïque est un carré long » et le point 5 « il est encadré de trois chandeliers » sont à rapprocher.
Expérience vécue
L’enchaînement triangle, carré, triangle entraîne la spirale. C’est une forme de déplacement qui s’appelle Taïsabaki dans les arts martiaux japonais. Cette succession illustre l’aspect dynamique du symbole. Le triangle a une potentialité dynamique dans une attitude statique, alors que le carré à une potentialité statique dans une attitude dynamique. Si nous mettons en rotation le pavé mosaïque, le blanc et le noir ce mélange pour exprimer la réalité grise du monde. Cette réalité est l’union des contraires, nous rejoignons de nouveau le symbole du Yin et du Yang où le blanc est taché avec un point noir et ou le noir est tâché avec un point blanc.
Cette interprétation peut poser des difficultés existentielles à certains car elle montre que la lumière maçonnique a toujours sa part équivalente d’ombre, c’est aussi pour cette raison que les maçons travaillent de midi à minuit, de la moitié du jour à la moitié de la nuit. C’est aussi pour cette raison que Lao tseu remarque « plus la face est grande, plus le dos est grand ». Si on veut de grands avantages, on aura de grands désavantages, la difficulté est de voir en même temps les avantages et les désavantages, ce type de réflexion s’appelle de la stratégie. L’application militaire de la stratégie « l’art de la guerre » de Sun Tzu peut faire l’objet d’une relecture totalement différente au vue de cette interprétation du symbole.
Les avantages et les inconvénients se compensent, aussi, pour diminuer les désillusions, il faut réduire les oscillations et se rapprocher du point d’équilibre. Nous gardons en réserve le concept de point d’équilibre qui nous servira plus tard.
Tirer sur la ficelle
Du point 1 « le Vénérable Maître en fait trois fois le tour » et du point 8 « il est dans l’axe de la loge », nous pouvons extraire le symbole de la croix.
La croix est horizontale externe lors du premier voyage du vénérable maître, elle horizontale et interne lors du second voyage. Cela montre la relation qui existe entre le monde externe et le monde interne, entre le sacré et le profane. C’est une autre manière d’exprimer que le travail d’un mâcon ne s’arrête jamais et que ce qui est entrevue en loge doit être répandu dans le monde.
Notre symbole se trouve donc à l’intersection de l’axe orient / occident et nord / sud. Dans ce cas où est la verticale ?
Exploitons le point 7 « il se contient lui même »
Utilisation des souvenirs
Souvenir d’enfance de cette boite de camembert où un personnage montre le produit qui a dessus une étiquette du personnage qui montre le produit… et qui nous amène à l’infiniment petit. Sur le tableau de loge, il y a un pavé mosaïque qui lui même supporte un tableau de loge… Cette dimension est la verticale descendante qui concentre la pensée vers l’infiniment petit. En levant la tête, nous découvrons l’infiniment grand dans la voute étoilée. Trismégiste nous enseigne : « Tout ce qui est en haut est comme tout ce qui est en bas, le macrocosme ressemble au microcosme ».
Nous sommes donc en présence de la croix à six branches qui représente le symbole du monde.
Le pavé mosaïque est à lui seul l’univers entier. Cela illustre un des grands paradoxes des mathématiques, l’infini à la puissance infini est égal à lui même.
Re-lecture possible (les liens ont été conservés) : René Guenon, Réflexion sur le # HYPERLINK « http://ie.surfcanyon.com/search?f=sl&q=symbolisme&partner=wtiieeui » \t « scSearchLink » # HYPERLINK « http://ie.surfcanyon.com/search?f=sl&q=symbolisme&partner=wtiieeui \\ scSearchLink » symbolisme. Si Guenon voit dans la croix à six branches la représentation du monde et l’alliance entre le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel. Nous pensons pour notre part qu’il faut aller plus loin dans cette interprétation. Le pavé mosaïque est le point de convergence et le point d’expansion de la force. Intuition confirmer aussi par la double croix : la croix externe lors du premier voyage et la croix interne lors du second voyage. Pour construire, il faut un point d’appui, si ce point est fort la construction est solide, si la construction est solide, elle peut être belle… Passe Boaz !
Les nombres
Le pavé est de 12 sur 6. Ces dimensions ne donnent qu’un seul chiffre 12+6 = 18 et 8+1 =9 ; 12*6 = 72 et 7+2 = 9, il est composé de 36 blancs soit 3+6 = 9 et de 36 noirs qui donne aussi 9; 9+9 = 18 = 9 Lorsque l’on donne une valeur numérique aux lignes et aux colonnes, la somme des abscisses et des ordonnées permet de calculer une valeur numérique à chaque carré, la somme des valeurs est alors 720. Si on recommence la même opération avec le produit on obtient 1638. Ces deux nombres ont encore pour valeur 9. Le chiffre du pavé est obligatoirement 9, il nous faut donc découvrir le complément à 10 pour arriver à la connaissance.
Intuition
Bien que statique le pavé mosaïque est en mouvement. Le Vénérable Maître a défini un espace sacré, cet espace est vide et personne le travers. Les taoïstes voient dans le vide la véritable nature des choses. Une maison n’a d’intérêt que par le vide qu’elle crée, un bol n’a d’intérêt que par le vide qu’il contient… Qu’elle est l’utilité du vide du pavé mosaïque ? Nous mettons cette question en réserve.
Revenons aux observations 3 « le carré long » et 5 « les trois chandeliers ».
Cette disposition n’est pas satisfaisante le carré n’est pas fermé, il lui manque un chandelier. Nous avons vu l’utilité de cette disposition pour le mouvement (triangle, carré, triangle), mais malgré tout, l’absence du quatrième chandelier doit entraîner une investigation. Les chandeliers représentent sagesse, force et beauté. Il est dit : que la sagesse préside à la construction de notre édifice, que la force le soutienne, que la beauté l’orne. Il manque la quatrième dimension qui est celle de l’acteur. Celui qui fait. Celui qui fait ne peut être autre que nous, notre action n’est pas limitée à un point précis, elle couvre l’intégralité du monde pour peut qu’elle soit encadrée par la sagesse, la force et la beauté.
Passer du concept à l’action
Notre maçonnerie n’a aucune signification si elle n’est pas intégrée à une manière de vivre. Aussi, dans le monde profane les termes sagesse, force et beauté doivent prendre toutes leurs significations, sinon nous perdons notre temps sur les colonnes.
La sagesse, c’est la réflexion avant l’action, c’est la mesure des avantages et des inconvénients de l’action et c’est la prise de décision en connaissance de cause.
La force, c’est la détermination dans l’action, l’absence d’hésitation, la capacité d’assumer sa décision jusqu’à son terme, le respect de la parole et de l’engagement.
La beauté, c’est l’esthétique de l’action, c’est la fierté du travail bien fait, c’est l’utilité de l’action dans son environnement.
Synthèse
Nous avons découvert
Que le pavé mosaïque était un espace sacré et qu’il avait une valeur de sanctuaire
Qu’il était porteur de la dualité
Que nous pouvions le transformer en spirale et supprimer par le mouvement son caractère dual
Qu’il pouvait, par la croix à six branches, être assimilé au centre
Qu’il était en même temps une représentation du macrocosme et du microcosme
Qu’il nous appelait, par le chandelier absent, à participer à l’oeuvre
Que son chiffre était 9
Il ne nous reste donc plus que de faire la synthèse de notre recherche. Cette synthèse pourrait être formulée de la manière suivante :
Le centre est invariant. Il est le siège de l’immobilité et la source du mouvement. Qui trouve le centre participe à la réalisation en fusionnant avec l’UN.
Aussi limpide que soit la démarche, l’interprétation d’un symbole, in fine, ne peut être qu’hermétique. Nous ne pouvons en être que désolé. Ma compréhension et ma perception ne peuvent être transmises que par mon expérience et ma pratique. Le « de mon âme à ton âme » cher au Bouddhisme Zen n’existe que grâce à la conduite de la recherche du disciple par le maître dans la pratique de la méditation.
Les 9 outils mis en œuvre ont été les suivants :
La maturation qui nous montre comment nous imprégner de la signification du symbole sans vouloir la trouver.
La lecture et la non lecture où la découverte que la connaissance n’est faite que de l’oublie.
L’observation qui signifie la vision juste ou encore être réellement présent dans l’instant.
L’analogie, c’est écouter les correspondances dans le temps et dans l’espace.
L’utilisation de l’expérience et des souvenirs, notre vie est notre richesse, notre expérience participe à la grande expérience de la vie, en naissant nous avons eu l’initiation en grandissant nous avons tous les éléments pour arriver à la connaissance : Ici et maintenant.
Le fils d’ariane, les tours et les détours de la pensée sont comparables au flux et au reflux de vagues au bas de la falaise. Le moue a toujours vaincu le dur.
Les nombres, se sont les outils de l’architecte, même petitement utilisés, ils peuvent nous aider à découvrir la face cachée.
L’intuition, c’est elle qui nous donne notre force créatrice, notre originalité et notre humanité. Elle est l’expression de la femme qui sommeil en nous, elle a le goût de la pomme.
Le passage à l’action, la réflexion ne doit pas paralyser l’action. Savoir et ne pas agir nous couvre de honte.
Si cet essai vous incite à toujours rechercher, alors j’aurai peut être rempli mon rôle.
[ii] Méditation
Depuis quelques décennies la psychologie cognitive s’accorde pour penser que la conscience ne ressent en tout et pour tout que trois types de contenu psychique : la conscience de son intérieur par les sensations, la conscience de l’extérieur qui par les ambiances nous dévoile l’âme du monde, et enfin les idées qui ne sont ni des sensations, ni des ambiances mais seulement des propositions logiques et rationnelles. Il se trouve que la méditation ne concerne que la première forme de contenu psychique précitée, à savoir les sensations. Ainsi les bouddhistes qui se livrent à la méditation savent que méditer est simplement sensitif. En effet, le méditant ne visualise rien et donc ne ressent ainsi aucune ambiance extérieure, il se trouve dans une sorte de vide, et de plus il ne pense à rien, il ne manie aucune idée, son esprit est vide.
Alors de quelles sortes sont les sensations méditatives ? Dans la tradition zen (notamment depuis le VIIe siècle grâce à l’apport de Hui-neng, le père du zen moderne) la réponse est que celles-ci sont justes « intelligentes ». Et il se trouve que l’intelligence, non pas du raisonnement, mais des sensations porte un nom précis, c’est l’évanescence. Ce mot est fondamental. Cela signifie également que l’individu qui médite pénètre la sphère de l’harmonie et fait preuve de subtilités, de subtilités sensitives. Il est connu que l’harmonie, que ce soit en danse ou pour ce qui est des sensations intérieures, des sensations internes, satisfait, comble, de même que le fait d’avoir fait preuve de subtilités car cela ne va pas de soi, n’est souvent pas naturel et représente une qualité rare dont la joie qui en découle permet de mesurer la valeur. C’est un peu, quoique dans un tout autre contexte, l’esprit de légèreté que prônait Nietzsche par la valeur qu’il accordait à la danse.
Pour les bouddhistes, toutes branches confondues, il faut se focaliser sur un point, et donc cette évanescence sensitive peut se traduire par le fait d’avoir l’impression de manier intérieurement un objet éthéré, d’avoir la sensation d’un mouvement abstrait, d’entrer dans une sorte de rythme de légèreté. C’est d’ailleurs pourquoi on peut garder cette présence subtile au fond de soi tout en faisant une autre activité.
Si les idées et les raisonnements conceptuels se mémorisent par la mémoire, les sensations, elles, aux dires des moines, se mémorisent dans l’instinct (le même instinct que Bergson opposait à l’intelligence), c’est ainsi instinctivement que l’on peut retrouver une sensation interne. L’instinct peut s’affiner, c’est lui qui permet de jouer un morceau de piano sans partition, qui permet de comprendre une attitude afin de pouvoir faire de l’humour de parodie, ou encore qui donne un sens inné aux mots afin d’apprendre une langue comme le pensait Merleau-Ponty. Apprendre à méditer c’est ainsi changer notre instinct, notre façon innée de sentir, et donc d’être. Du reste sentir est la connaissance la plus basique qu’il soit. C’est la première façon de connaître, puis viennent le raisonnement et les idées, et donc ce qu’on appelle la connaissance.
Ainsi, principalement le corps, le sensitif est concerné par la méditation, c’est pourquoi elle détend, calme et permet de se déstresser comme le montrent les études scientifiques (notamment celles réalisées aux Etats-Unis au début des années 1960). Cela en plus de permettre de faire progresser sa sensibilité (une étude a prouvé que ceux qui se livrent quotidiennement à la méditation présenteraient effectivement plus de sensibilité) ; et on voit ainsi combien relaxation et méditation se ressemblent.
Néanmoins la méditation peut présenter également un aspect moins sensitif et plus intellectuel, et donc concerner également l’esprit, la raison. En effet le méditant peut essayer également d’élargir son esprit, de tomber dans des paradoxes raisonnables (presque des idées) qui lui sembleront esthétiques, tel une ivresse du sens du réel. Les pratiquants du zen disent ainsi qu’il faut être complètement présent dans le réel, avoir un sens aigu de la réalité. Celui qui médite doit s’efforcer de voir les choses avec maîtrise, recul, philosophie, avec une conscience claire et virulente. Il prendra alors pleinement conscience de lui-même, dans le calme et la paix. De nombreux ouvrages s’accordent à dire que c’est souvent dans les petites choses, les plus petits mouvements de l’esprit, lorsque l’on se décontracte que cet esthétisme presque métaphysique apparaît (rien de bon ne se fait dans l’effort et la tension). Ce second point est la partie intellectuelle de la méditation.
Ces deux parties se complètent, le sensitif et le travail de l’esprit, soit l’évanescence psychique et la virulence psychique, or elles sont paraît-il aussi délicates l’une que l’autre.
[iii] Selon une théorie, l’étoile que les mages auraient suivie jusqu’à Bethléem serait en fait la conjonction de Jupiter et de Saturne qui eut lieu entre -6 et -4 avant l’an 1 (période de temps généralement considérée comme celle de la naissance du Christ, Hérode étant mort en -4), phénomène qui aurait duré près d’un an. Cette conjonction a eu lieu dans la constellation des Poissons, et un mouvement rétrograde de quelques semaines aurait pu donner l’impression qu’un événement spécial allait se produire.
Le texte de l’Évangile ne mentionne pas le nombre de ces mages mais énumère trois cadeaux apportés par eux (or, encens et myrrhe). Selon une interprétation théologique traditionnelle, ils se rapportent à trois aspects de Jésus,
– qui est fils de Dieu (l’or ce qui est le plus précieux pour Dieu),
– qui est Prêtre (l’encens, utilisé pour le culte, parler avec Dieu ce que font tous les enfants de Dieu),
– mais qui est aussi véritablement homme, et donc lié à l’amour de la vie sur terre (la myrrhe servait à embaumer les morts, lave les souillures qu’implique la vie dans la chair, comme un baume de vie éternelle).
Les rois mages venant adorer le Christ peuvent symboliser la reconnaissance du christianisme comme religion conforme à la Tradition primordiale (à l’origine de toutes les religions) : les mages venant d’Orient représentent les trois pouvoirs : pouvoir royal (l’or), pouvoir sacerdotal (l’encens) et pouvoir spirituel (la myrrhe). Ces trois pouvoirs correspondent aux trois mondes représentés par les trois couronnes sur la tiare de saint Pierre. Les mages se prosternant devant le Christ signifient que les trois pouvoirs reconnaissent l’orthodoxie du christianisme par rapport à la Tradition primordiale
A écouter : Ce qu’il ne faut pas que l’on sache Alchimie (Patrick Burensteinas) ..
Retenir entre autres la séquence » des rois mages « …
[iv] Légende des Rois mages ….
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