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A vous tous Maîtres Parfaits

Récit historique :

La réunion se tient sur le parvis du temple. Le roi Salomon ordonne à Adoniram (qui avait été l’ami d’Hiram Abi) de préparer ses funérailles ; son  corps fut déposé dans la partie ouest du temple inachevé, et ordre a été donné de ne pas laver les traces de sang qui marquaient encore le sol (1), jusqu’à ce  que vengeance soit faite (2). Adoniram, nommé grand architecte en chef de l’ouvrage,  eut pour mission d’ériger, à la mémoire du Maître disparu, un mausolée en marbre noir et blanc, ainsi qu’un obélisque triangulaire en marbre blanc surmonté d’une urne en marbre noir qui contiendrait le cœur d’Hiram (3)  transpercée par une épée (4)  . L’emplacement choisi, pour cette édification,  fut la partie ouest du Temple, un peu du côté du  Nord (5), à l’endroit où les 3 meurtriers avaient placés le corps la première fois.

(1)    Nous assistons là déjà à cette nécessité pour l’homme d’un devoir de mémoire … Pans du mur de Berlin … village témoin d’Orandour sur Glane … Cellule de Mendela …

(2)    Reflexe de première instance qu’il convient de méditer

(3)    S’agirait-il de la sauvegarde du plexus cardiaque …  rappelons-nous que dans l’agression de notre Maître Hiram … le premier compagnon dénommé Eterkin frappe Hiram au Chakra de la gorge (le Verbe)  avec sa règle … le troisième, Mohabon (haghetouroth) , frappe Hiram à l’Ajna Chakra avec son Maillet (la vision profonde) … alors que le second compagnon Oterfut (Hahemdath) frappe Hiram au pectoral gauche …  heureusement un loupé qui n’atteindra pas directement le plexus cardiaque … mais plutôt le symbole de la nourriture essentielle à la vie … (le lait maternel)

(4)    (nous retiendrons que l’épée est le symbole de la lumière.. Les CRroisés disait : la lame qui brille est un fragment de la croix de lumière … l’épée sacrée Japonaise dérive de l’éclair … l’épée du sacrificateur védique c’est la foudre d’Indra (indentification au Vajra) … sur le plan alchimique l’épée des philosophes est le fau du creuset … et enfin le Boddhisattwa porte l’épée flamboyante dans le mondes des asura …)

(5)    (au Nord Vestibule)

Le travail fut accompli en 9 jours, et 3 jours après l’achèvement des travaux(6),

Salomon convia aux funérailles le roi Hiram(7) de Tyr, Adoniram(8), des Princes, des Nobles et  tous les ouvriers du temple. Hiram  fut enseveli en grande pompe, dans le monument couvert par une pierre triangulaire sur laquelle étaient tracées les lettres J.M.B. avec une branche d’acacia(9) disposée au-dessus de ces 3 lettres écrites en hébreu

Yod = 10, …

Mem = 40  (Mem fait partie des 3 lettres mères(10) de l’alphabet hébreu que sont Aleph :: Mem ::Shin ) …

Beth = 2 …

 

(6)     9 est le nombre de la réalisation parfaite …  toute composition avec le nombre neuf … rejoint la perfection … dès lors 3 jours seront nécessaire pour soit apprécié en profondeur l’opérativite de cette construction … celle-ci devient un lien avec l’essence présidant à toute création …  lien conscient et inconscient … visible ou invisible … l’ensemble forme 12 temps …. Cycle que nous connaissons …

(7)     roi de Tyr (I Rois 5 et II Chroniques 2) … Hiram 1ier  …. Hiram Abi, (ou Abiff) (I Rois 7:13 et II Chroniques, 2) … quant à lui était le fils d’une veuve de la tribu de Nephtali, l’artisan bronzier qui érige les colonnes du temple (I Rois 7, 15-22)

(8)     Le collecteur des impôts de l’état d’Israël ….

(9)     Acacia …  gage de résurrection et d’immortalité … cette plante joue le rôle du saule dans les sociétés secrètes chinoises … les épines d’acacia, selon Guénon jouaient le rôle du rayonnement solaire … L’acacia est un symbole solaire  … que l’on retrouve dans le Rameau d’Or

(10)  Selon la table de décodage ésotérique des valeurs numériques de ses trois lettres 3+30+180= 213 … multipliées par 6 elles font 1278 … 78 étant la valeur secrète de 12 !!! clef qui ouvre le secret de la genèse ….

 

Contexte de l’Initiation :

Celle-ci a pour but de commémorer l’anniversaire des funérailles de Hiram Abi. A cette occasion un frère figurant le disparu, portait le nom de Maître Parfait (MORAH SALAM) (11).

Lieu : le temple du roi Salomon encore inachevé en l’honneur du «  Sublime Architecte des Mondes »

Temps : de 1 heure à 7 heures

Nature des Travaux : le Maître Parfait connaît «  le cercle et sa quadrature (12) « – (la quadrature du cercle  semble  rappeler la filiation étroite entre le métier et le tracé) –

Le temple est tendu de vert…

4 colonnes blanches disposées en carré à chaque coin du temple (=16 colonnes), sur chaque colonne 4 lumières formant 1 carré (=64 lumières)… (13)

(11)  ….

(12)  La quadrature du cercle … qui est en fait un Carré … permet d’imaginer (ou de visualiser) la capacité d’un espace à créer un nouvel espace  héritier de toutes les potentialités du premier … mieux même encore de créer une fonction biunivoques de correspondances  entre ces 2 espaces ..

(13)  … nous trouverons là … les 64 possibilités du Hi-King … mais aussi les 64 possibilités de codage de l’ADN !!!!

Au centre du temple, 1 table recouverte d’1 drap noir… sur celle-ci : 1 crâne, 2 os en croix, du papier, de l’encre, une plume…

La cérémonie est présidée par ADONIRAM, fils d’ABDA, qui porte le titre de «  Trois Fois Puissant Respectable Maître »… Il est aidé d’un Frère (ou Sœur Surveillant) qui figure STOLKIN, le maître qui découvrit le corps d’Hiram, d’un Frère (ou Sœur) Assistant, d’un « conducteur » – ou Maître des cérémonies –  du nom de ZERBAL (nom que devait porter le Capitaine des Gardes du Roi Salomon. ZERBAL, nom hébreux (SCHEREB-IAH, SEREB-IA) (14) …

 

(14)

Shine … Reyche … Beth – Yod, He :

Selon l’Encyclopedia of Freemasonry formé à partir de 2 mots hébreux ZER signifiant ennemi et Bal. Le sens serait donc ennemi de Baal – Nombre qui s’y rapporte : 300+200+2=502+10+5 = 517  –

(Analyse et interprétation (ou archéographie) : Shine (dent) : tirer à l’arc, lancer, envoyer/ Reyche (tête): commencement, être en tête, avoir l’esprit de direction, dimension intellectuelle/Beth (maison) : voûte céleste, intériorité/   Yod –IJ – (main) : prendre, donner, échanger, unité, bénédiction/ He (souffle) : respiration vide du souffle et de l’énergie, cri, homme en prière)

Le tablier du Maçon est de couleur blanche à la bavette verte, au centre  figurent 3 cercles concentriques, à distances égales et de couleurs différentes : la couronne du milieu est bleue, l’extérieure est rouge, et l’intérieure est orange. Au milieu une pierre carrée sur laquelle est gravée la lettre « J ». Le sautoir de couleur verte moirée porte un bijou : c’est un compas ouvert à 60° posé sur un segment de cercle gradué,  branches et écartement formant un triangle équilatéral.

Dirigée  par le Maître de Cérémonie à l’intérieur du temple, l’impétrante que je suis portant au cou une corde verte va  faire 4 voyages, dans le sens sinistro-centrique ;

Premier Voyage : Le corps d’Hiram gît près du temple, il a été déposé à côté du puits situé au Nord de l’enceinte. Le roi Salomon ordonne aux ouvriers de construire le mausolée en 9 jours. Je fais le tour du pavé mosaïque…puis arrêtée devant le groupe des 4 colonnes blanches situés au NO… je suis interrogée sur les arcanes du 1er degré.
Deuxième Voyage : Arrêtée devant le groupe des 4 colonnes blanches situées au SO… je suis  interrogée sur les arcanes du deuxième degré. Poursuivant mon voyage je suis arrêtée devant l’urne, placée à l’Orient, qui contient le cœur de Maître Hiram.
Troisième Voyage : Arrêtée devant le groupe de 4 colonnes blanches situées au SE je suis interrogée sur les arcanes du troisième degré. Puis je sors du Temple,  suis placée devant l’obélisque de marbre blanc et j’entre à nouveau dans le Temple.
Quatrième Voyage : Arrêtée devant le groupe de 4 colonnes blanches situées au NE, je suis interrogée sur les arcanes du quatrième degré. Il est alors décidé de cacher le cœur d’HIRAM sous une pierre triangulaire sur laquelle est gravée une branche d’acacia

Les 4 voyages accomplis récapitulant l’enseignement des grades précédents me semblent être une invite à travailler et à vivre comme le Maître disparu, en accomplissant mon Devoir, afin d’atteindre  sa sagesse.

 

Symbolique du Grade

Les 2 colonnes : J (=force) et B (=beauté)  premier contact de l’apprenti avec la dualité. Couchées elles représentent les 4 directions de l’espace (a) pour montrer l’universalité de notre action : le Maçon ayant pour mission de rassembler ce qui est épars  doit donc, physiquement ou psychiquement, balayé l’espace autour de lui. C’est aussi un  petit rappel de notre parcours maçonnique : il faut passer par 4  grades (Apprenti, Compagnon, Maître, Maître Secret)  pour arriver au Maître Parfait. En loge tout maçon se déplace, au fur et à mesure de ses augmentations de salaire, du Septentrion au Midi, à l’Occident lors de la présentation de ses planches puis se  rapproche du saint des saints situé à l’Orient,  au 4ème degré.

A leur croisement, la pierre cubique représente l’idéal de perfection à atteindre (idée d’achèvement et de perfection que l’on retrouve dans le chef-d’œuvre  que doit réaliser tout compagnon maçon). Sans la force (J) et  sans la persévérance dans le  beau (B), le bien,  le véridique, la connaissance nous est inaccessible. La lettre J au centre pour JEHOVAH est le mot sacré du 5ème  grade ; elle peut être remplacée par 2 lettres en caractères phéniciens qui correspondent aux 2 premiers signes du tétragramme, soit IOD et HE  (b) …

 

(a)    Sur le symbole du grade, les colonnes n’étant pas croisées à angles droits … l’on peut, aussi, comprendre qu’elles désignent la fonction chiasmatique de la vision humaine qui implique cette disposition pour voir en 3 dimensions … ainsi ce symbole nous invite-t-il à changer notre système de vision profonde afin d’atteindre d’autres réalités …

(b)     Yod (Moi) …. He (qui suis ou La vie … qui suis la vie) … c’est, aussi, le nom que Yahvé se donne dans le buisson ardent … et que l’on traduit habituellement « je suis celui qui suis »

(c)    …

Le cercle et le carré réunis :

Le carré (qui peut d’ailleurs revêtir plusieurs formes : carre-carré, rectangle, carré long, la croix) est la figure de base de l’espace.

Le nombre corrélatif est 4, nombre qui ordonne  toute la symbolique du grade :

4 colonnes  dans chacun des angles,

batterie à 4 coups,

marche de 4 pas fermés formant 1 carré.

4 est le premier des nombres carrés et le premier des nombres parfaits (2+2/2×2).

Nombre de la terre il symbolise la solidité, l’organisation et l’universalité représentée par les 4 éléments de la tradition occidentale, les 4 directions de l’espace.

La symbolique du  carré c’est l’univers créé « complémentaire » de l’univers incréé. Attaché à l’idée de matière  il est  l’antithèse du transcendant. Au plan temporel il exprime l’instant et même l’arrêt, comporte l’idée de solidification voire même de stagnation, évoque cependant l’idée de stabilisation dans la perfection. Le cube plus encore que le carré est le symbole de stabilité, de l’arrêt de développement cyclique car il détermine et fixe l’espace à 3 dimensions, il correspond à l’élément minéral … et pour les Francs Maçons la pierre cubique est bien le symbole de l’achèvement.

Dans la symbolique des systèmes cosmogoniques le quaternaire est lié à la « Terre » non pas à la planète terre, mais à tout ce qui est terrestre, c’est-à-dire humain, corporel, réel, donc ce qui n’est ni céleste ni transcendant. Toute figure quaternaire établit une relation symbolique entre le créé et l’incréé, les mythologies hindoue, grecque, hébraïque, musulmane et indienne en sont un exemple. Le carré est fréquemment présenté sous la forme d’un temple aux 4 vertus cardinales,  la Jérusalem céleste de la tradition chrétienne a la forme d’un carré, ses 4 murailles faisant face aux 4 orients

Le cercle est le développement du point central,  c’est un point étendu  pouvant s’allonger à l’infini à partir du centre. Les cercles concentriques représentent des degrés d’être, des hiérarchies créées constituant à eux tous la manifestation de l’Être Unique non manifesté

La marque du cercle est symbole de l’unité, de l’infinité, de l’éternité. Les propriétés liées à l’image du cercle sont :

l’homogénéité,

la perfection

la non distinction,

la non discrimination,

la non division…

ce sont autant d’attributs liés à la divinité Tous les points à égale distance du centre en fait la forme parfaite. Symbole de l’Absolu et de l’Infini, il est le ciel cosmique, le monde spirituel, l’invisible et le transcendant. C’est  le souffle de la divinité sans commencement ni fin qui se poursuit continuellement

Les 3 cercles concentriques montrent la diversité de l’Être et l’équilibre qui doit coexister dans ses 3 dimensions  corps, âme et esprit. Le centre commun » ce point central où Tout est Un » est l’image de l’unité, signe de la manifestation universelle de l’Être unique et non manifesté.

« J’ai vu le cercle et sa quadrature « ou le cercle et le carré réunis, image qui symbolise la démarche du Maçon   qui tente de retrouver l’unité principielle. Le Maître est donc invité à reconquérir par son Eveil l’état de perfection initial perdu lors de sa chute dans la manifestation (recherche de la parole perdue). C’est le passage du relatif temporel  vers l’Absolu intemporel illimité, ou passage du Terrestre au Céleste – et pour nous Maçons constructeurs, l’art musulman ou l’art roman matérialisent cette dialectique du terrestre et du céleste, symbolisant l’aspiration à un monde  ou, du moins,  à un niveau de vie supérieur)

Le mandala constitué par l’association du cercle et du carré a un caractère universel : on les trouve sous les formes de figures dessinées dénommées « Yantra » dans les diverses formes culturelles de l’hindouisme, sur les « Thanka » lamaïques et tantriques, dans l’architecture bouddhique tels que les « Stupa » et les temples-montagnes de la civilisation khmère.

 

Réunion du 1 + 4 … le 4 par l’addition divine mènera au dénaire (1+2+3+4=10/10=1), le 4 sera pour Pythagore le nombre parfait. La représentation superposée de 4, de 3, de 2 et de 1 donne l’image de la « Tétrachtys » , nombre parfait qui donne la connaissance de soi et du monde, tant terrestre que divin. La Tétrachtys , pour Pythagore, est le dieu de l’Harmonie qui préside à la naissance de tout être «  O Sainte, sainte Tétrachtys, toi qui contiens la racine et la source du flux éternel, de la création. Car le nombre divin débute par l’unité pure et profonde et atteint ensuite le 4 sacré, ensuite il engendre la mère de tout, qui relie tout, le premier né, celui qui ne dévie jamais, qui ne se lasse jamais, le Dix sacré qui détient la cde toutes choses » . (la pyramide recèle, selon la symbolique Pythagoricienne, l’ensemble des connaissances :

le 1 : Feu-Esprit créateur ;

le 2 : Air/Matière ;

le 3 : Eau/union de l’esprit et de la matière ;

le 4 : Terre/Forme créée)

Le mausolée et l’urne

Le mausolée d’Hiram  surmonté d’un pyramidion nous rappelle la forme de la pierre cubique à pointe du grade de Maître.

La pyramide au socle carré a un caractère de stabilité. A l’inverse le sommet de la pyramide correspond à une volonté d’élévation vers le ciel. L’union du quaternaire et du ternaire réalise le  septénaire par la pyramide dont le point culminant est son sommet ; sommet  qui correspond au point primordial et  chez nos frères égyptiens 7 est le symbole de la vie éternelle. La pierre cubique à pointe se présente donc comme l’image de l’équilibre et de la stabilité parfaite du tétraèdre que le Maître doit réaliser sur terre  tandis  que sa conscience individuelle  s’élève aux régions spirituelles passant du carré au cercle. Tout homme pour se transmuter (V.I.T.R.I.O.L) doit descendre son attention en lui-même trouver sa « materia prima », son chaos originel et à partir de celui-ci œuvrer à construire son Être essentiel   Toute élévation est, donc,  le résultat d’une descente. Car  la descente dans le magma, dans l’obscurité de la matière est nécessaire pour trouver l’impulsion qui nous permettra d’atteindre, par l’Eveil ou la Conscience, les sommets  les plus élevés. Lien entre les 2 mondes, l’obélisque par sa verticalité symbolise l’esprit qui s’élève de la terre et la pyramide symbolise l’axe d’élévation pour accéder à la Vérité.

L’urne placée au sommet de l’obélisque contient le cœur d’Hiram, celui – ci est passé de la partie inférieure de la pierre au sommet de l’obélisque. Cette translation semble  refléter les aspirations du Maître Parfait  pour  une élévation personnelle vers l’Absolu, le cœur étant le siège de l’intelligence, de la sagesse, de la vision spirituelle. Le cœur relie et ordonne le monde extérieur et le monde intérieur. Soleil de l’âme il est le centre subtil de l’être et la recherche de la Vérité ne peut se faire que dans la profondeur silencieuse du cœur.

La dualité Noir/Blanc ici présente sur le mausolée, l’obélisque et l’urne nous rappelle le monde duel dans lequel nous vivons et les efforts constants que nous devons fournir pour réaliser  la conciliation de ce binaire fondamental, c’est le YIN-YANG, inséparables et complémentaires imprimant en nous-mêmes le rythme du monde, celui de l’alternance (rappel : symbolisme de notre tablier au 4ème degré/symbole du conflit perpétuel existant dans l’Univers des choses et dans l’âme de tout homme, lutte qui a commencé avec le temps, notre temps)

L’Epée

L’épée nous accompagne tout au long de notre cheminement maçonnique (dès le 1er degré et lors de nos serments)

Son utilisation  rappelle que la démarche maçonnique  à la fois  active et méditative doit nous permettre de  combattre extérieurement et intérieurement, en nous-mêmes, l’injustice et la  malfaisance pour  maintenir la justice et la paix  mais aussi de  lutter contre toutes formes de tyrannie. (C’est le Devoir du Maçon évoqué au 4ème degré).

 

 

(nous retiendrons que l’épée est le symbole de la lumière.. Les CRroisés disait : la lame qui brille est un fragment de la croix de lumière … l’épée sacrée Japonaise dérive de l’éclair … l’épée du sacrificateur védique c’est la foudre d’Indra (indentification au Vajra) … sur le plan alchimique l’épée des philosophes est le fau du creuset … et enfin le Boddhisattwa porte l’épée flamboyante dans le mondes des asura …)

 

La couleur verte

Le Maître Secret vivant douloureusement la mort du Maître HIRAM travaille encore dans le noir.

Par contre, le Maître Parfait a surmonté positivement cette douleur, c’est pourquoi  il se trouve placé dans la loge tendue de vert.

Le vert est la couleur du règne végétal évocatrice d’une renaissance car le vert réapparaît  périodiquement à chaque printemps. Il  devient donc symbole de la régénération, de l’espérance, de la longévité, de l’initiation, de la connaissance cachée, profonde, secrète

Le noir c’est les eaux primitives, la descente aux enfers,  le vert figure la création. Le passage du noir au vert est donc une étape, une mutation, la réalisation d’un état de perfection au niveau humain. Cette couleur  symbolise la régénération de l’âme, une nouvelle étape spirituelle… en attendant l’œuvre « au rouge » (purification, régénération par le feu ou par le sang), puis l’œuvre « au blanc » (ascension, élévation)

 

Le chemin initiatique

L’initiation (du latin : commencement, entrée, mise sur la voie) est une mise en mouvement intérieure, une démarche et une marche personnelles qui part du profane et lui permet de sortir du monde ordinaire pour aller vers un espace et un temps sacrés, c’est  un appel intérieur. Son premier but c est d’adapter l’homme (vu dans sa globalité physique, intellectuelle, affective donc biologique, psychologique et métaphysique)  à son monde car  la vie est sacrée,  même si parfois nous en doutons dans les tâches  quotidiennes et rébarbatives. Sa deuxième fonction c’est de l’aider à trouver dans ce monde les portes d’accès à un autre monde plus subtil  qui touche sa sphère spirituelle

La pratique du rituel et les travaux effectués en loge ont  participé à notre développement intérieur, ont ouvert notre champ de conscience. Nous avons compris que chacun d’entre nous à une partition unique à jouer durant sa vie Et péniblement nous  glissons  des ténèbres vers la Lumière, cheminons vers la recherche de la Vérité,  une  mise en route vers la connaissance du pourquoi de notre vie et de l’univers.

Le premier chemin que nous indique le rituel d’initiation maçonnique au grade d’apprenti est le chemin à suivre pour construire notre temple intérieur. Pour ce faire nous sommes descendus dans la caverne, dans le monde obscur souterrain (cabinet de réflexion), avons respecté la règle du silence (apprentissage de l’humilité), regardé, observé les symboles visibles de la loge en essayant de les interpréter, écouté nos frères aînés présenter leurs travaux, travaillé les enseignements,  « buriné »  avec force et persévérance la pierre brute que nous étions afin de trouver notre juste place, car « travailler de ses mains, c’est méditer dans l’action, se transformer en même temps que l’on transforme, se construire en même temps que l’on construit »  . Et comme l’extraordinaire bouleversement du grain de blé qui dans l’opacité, le froid, l’humidité et le temps brise son écorce et s’oriente vers la lumière, nous avons brisé, nous aussi  notre gangue pour devenir un épi généreux et doré pour entrevoir la lumière. Ouverture du champ de conscience, première métamorphose – les joyaux de la loge au centre du  naos en sont la symbolique parfaite -.

Le travail du compagnon consiste à mesurer le terrain qui l’entoure, il part à la découverte du monde ou des mondes extérieur et intérieur ; il se prépare  à édifier son temple pour recevoir son Etre. A partir d’un terrain  embroussaillé à l’image de son égo, il défriche, creuse les fondations, taille  la matière première puis élève l’édification vers le ciel. A l’aide de ses 5 sens, il développe la connaissance de son monde environnant, puis l’approfondissement des 7 arts royaux (grammaire, rhétorique, logique, arithmétique, géométrie, musique, astronomie) lui permettra de devenir un Homme en harmonie avec la construction cosmique.  Car il a besoin de connaître son monde, d’en connaître les lois et les rythmes pour comprendre, par analogie, ses lois et ses rythmes et retrouver ainsi ceux de son univers spirituel. Il travaille donc à rencontrer les divers éléments qui composent la construction de l’édifice universel et rencontrer, in fine, son Etoile flamboyante. Elargissement du champ de conscience, deuxième métamorphose

 

Le Maître maçon a pris conscience qu’il doit agir et  participer activement à la vie du monde social qui l’entoure en agissant dans la multiplicité et la pluralité pour assumer son évolution et celle de l’humanité. Il ne vit plus contre les autres mais avec les autres. Dans une  compréhension globale et lucide il doit à la fois donner corps à son Être intérieur et descendre dans la spiritualité de la matière.

Les 4 vertus cardinales de Platon lui serviront de guide et  garde-fous. La Prudence ou le discernement en toute circonstance du véritable bien suivi, du juste moyen pour l’accomplir. La Tempérance ou la maîtrise de la volonté sur les instincts et le maintien des désirs dans la limite de l’honnêteté. La Force qui permet la fermeté dans les difficultés et la constance en la poursuite du bien. La ferme résolution de résister aux tentations et surmonter les obstacles de la vie morale. La justice ou la constante et ferme volonté de donner à chacun ce qui lui est universellement dû.  J’ajouterai à celles-ci la tolérance qui bien que relative, puisqu’elle appartient au monde de la multiplicité, fait partie de l’éthique humaine.

La richesse de l’Homme, sa valeur  est dans son expérience, sa connaissance, sa compréhension et sa sagesse. Alliant Force, Courage, Action le Maître a le devoir d’assumer ses responsabilités et son harmonie. Sa force intérieure et extérieure doit le placer au sommet des justes combats, là où il peut témoigner de la perfection possible de l’Homme. Il n’a pas abandonné, en vains  sur le bord du chemin,  la dépouille du vieil homme. Nouvel élargissement de conscience, troisième métamorphose.

 

Grades de Perfection :

Ainsi nous avons déjà parcouru un réel périple.

Les 3 premiers degrés, à condition d’avoir travaillé sérieusement et intégré l’enseignement au plus profond de nous-mêmes, nous ont permis d’élaborer un édifice aux bases solides. Nous avons appris à libérer notre esprit afin de développer une vigilance primordiale envers nous-mêmes et au milieu des autres, frères ou pas. Mais nous sommes demeurés à « l’horizontale »

Le passage dans les Hauts Grades nous oblige à un travail de remise en questions. Tout au long des 2 initiations j’ai senti l’élaboration d’un nouveau chemin qui gardait son  mystère. Le rythme différent  beaucoup plus » soft » les symboles présentés interpellent et déstabilisent. La proximité du Saint des Saints sous entend l’abandon d’une partie de nos supports. Conscience d’un passage d’un plan à un autre… un plan incommensurable !

Passer aux grades supérieurs c’est passer de l’extérieur vers l’intérieur sacré, c’est abandonner la position horizontale pour une position verticale, celle de l’obélisque lien entre ciel et terre, Macrocosme et Microcosme confondus, symbole de « l’AXIS MUNDI » notre axe autour duquel s’enroule et s’ordonne le monde, axe qui permet à l’homme d’appartenir à l’ordre du monde, chemin par lequel la descente de la conscience supérieure devient possible

Au 5ème degré, la question suivante nous est posée : « Qu’avez-vous appris dans les grades où vous êtes passés ? » – Réponse «  A gouverner mes actions, à purifier mon cœur afin d’arriver à la perfection ». Notre cheminement a glissé des ténèbres vers la Lumière matérielle en vue d’atteindre  la Lumière Spirituelle… Par une judicieuse alchimie nous avons pris conscience de notre « Moi » chaotique, l’avons mis en forme pour nous intégrer au monde, puis par une descente intérieure dans ce « Moi » avons entrevu  notre Être essentiel brut pour l’intégrer et …essayer de pénétrer dans le monde subtil …Est-ce le mystère de l’Incarnation consciente ?

Charnière entre le monde matériel et le monde spirituel, entre la pierre cubique et les 3 cercles du ciel, l’équilibre et la stabilité sont en contact avec l’infini céleste pour éclairer l’univers que le Maître Parfait, par un travail constant et une ascèse, pourra désormais découvrir.

Le 5ème degré nous ouvre la véritable voie initiatique nous menant pas à pas du concret au spirituel par un travail de perfectionnement intérieur.

 

J’ai dit

Soeur Cannelle

Une réponse à A vous tous Maîtres Parfaits

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